MENTORAT AUX ENTREPRENEURS

Jocelyn Meilleur

D'abord comptable à la Caisse Populaire de Chapais, ensuite contrôleur à la Caisse d'Entraide économique, monsieur Jocelyn Meilleur devient entrepreneur pour succéder à son père décédé en 1979 alors qu'il était propriétaire de Chibougamau Jobbing enr. Cette entreprise devient Vêtements de Travail Meilleur inc. lorsque monsieur Meilleur reprend le commerce à la demande de sa mère. Il opérera l'entreprise de vêtements de sécurité pendant 25 ans avant de la vendre à Pyrobec en juin 2004 qui à son tour l'a revendue à SPI en janvier 2005. Pour convenir à SPI, Monsieur Meilleur agit toujours comme directeur pour encore deux ans, après quoi il se retirera complètement de la vente au détail. Comme autres expérience d'affaires, il a acheté en 1994 une bannière Bo Jeans, qu'il a revendue en 1998. Il possède plusieurs immeubles commerciaux et a démarré une entreprise de transformation en 1998, Portes et Fenêtres Boréal, avec messieurs Roy Lavoie, Gilles Coulombe et Alain Guindon.

Outre ses expériences en affaires, monsieur Meilleur s'est investi dans la communauté en siégeant sur plusieurs organismes ou comités. Il a notamment agit à titre de président ou d'administrateur au Centre local de développement de la Baie-James, à la Chambre de Commerce, la SOQUEM, le Fonds FTQ et comme représentant sur le Comité de la route du Nord (LSJ).

Quel est votre intérêt personnel à agir comme mentor?
Comme vous l'avez noté je siège et/ou j'ai siégé sur plusieurs conseils d'administration et plusieurs comités. Souvent on donne beaucoup plus qu'on reçoit lors de ces rencontres. Mais je crois qu'il faut s'investir dans notre milieu pour aider à son développement et ainsi s'aider soi-même. Pour ce qui est plus précisément du mentorat, je souhaite soutenir les jeunes qui sont à leurs premiers pas en affaires et faire profiter mon expérience. C'est également flatteur de servir de mentor, c'est une forme de reconnaissance ...

Pourquoi croyez-vous qu'il soit important pour les nouveaux entrepreneurs de faire appel à un mentor?
Je crois que faire appel à un mentor c'est s'offrir des meilleures chances de réussite en affaires et s'éviter des écueils. À ses débuts, le nouvel entrepreneur se pose un paquet de questions et ne voit plus clair... Le rôle du mentor s'est alors de l'écouter et de le faire cheminer pour qu'il en arrive à prendre une décision éclairée.

De votre point de vue, quelles sont les principales forces d'un bon chef d'entreprise?
Les personnes qui l'entourent. Personne n'est parfait et personne ne possède toutes les qualités requises pour couvrir tous les recoins de l'entreprise. Il faut donc savoir s'entourer de personnes qui nous sont complémentaires. Également, je crois qu'il est parfois avantageux de faire prendre les décisions par ceux qui ont à les appliquer. On s'assure ainsi que les décisions sont bien mesurées avant d'être mises en application.

Denise Leclerc

Diplômée en comptabilité des Hautes Études Commerciales (HEC) depuis 1986, madame Leclerc fait ses premières armes pendant 3 ans chez Samson Bélair à Montréal et revient à Chibougamau à titre de directrice des finances et ensuite directrice générale par intérim du Centre hospitalier de Chibougamau. 6 ans plus tard, elle joint l'équipe de M.A.S Chibougamau en tant que directrice administrative, poste qu'elle occupera jusqu'en décembre 2004. Depuis janvier 2005, elle assure la direction générale de MAS à la suite du départ à la retraite de monsieur Marcel Bédard, son prédécesseur. 

Quel est votre intérêt personnel à agir comme mentor?
Mon intérêt, c'est le transfert de connaissances. Je veux aider les jeunes et encourager l'entrepreneuriat. Le mentorat est un bon moyen d'y arriver.

Pourquoi croyez-vous qu'il soit important pour les nouveaux entrepreneurs de faire appel à un mentor?
Ça leur permet de sortir de leur isolement, de discuter de leurs affaires avec quelqu'un qui l'écoute, qui a du recul, et qui a une certaine expérience en affaires pour apporter un point de vue qui peut être utile dans sa prise de décision . Pour un nouvel entrepreneur, le mentor représente un support très intéressant.

De votre point de vue, quelles sont les principales forces d'un bon chef d'entreprise?
Un chef d'entreprise n'a d'autres choix que d'être créatif dans sa recherche de solutions, il doit être tenace, rigoureux dans l'application des procédures de fonctionnement qui ont été préalablement adoptées. Également, un chef d'entreprise doit se laisser du temps pour planifier et développer. Il faut être capable, à certains moments, de se détacher de la gestion quotidienne pour organiser l'avenir de l'entreprise.

Bernard Lamontagne

Depuis sa sortie des classes, monsieur Lamontagne rêvait de partir en affaires. A son arrivée à Chibougamau en 1967, il agit à titre d'arpenteur minier à la mine Campbell et chez Falcon Bridge.

Alors qu'il a seulement 25 ans, en 1974, il saisit une opportunité et achète 4 autobus scolaire à Chapais et une station-service avec un partenaire d'affaires. 6 mois plus tard, il achète 13 autres autobus à Chibougamau et se départit de la station-service.

En 1984, plusieurs mines sont fermées, ce qui signifie beaucoup moins de travailleurs à transporter. Il lance alors une concession Ford à Chibougamau qu'il opérera pendant 14 ans, tout en poursuivant la gestion des Autobus Messier. Aujourd'hui, 31 ans après l'acquisition de sa première entreprise, monsieur Lamontagne a préparé sa relève, sa fille Karine, avec qui il gère 22 autobus et 18 employés.

Quel est votre intérêt personnel à agir comme mentor?
Lorsqu'à 25 ans j'ai fait l'acquisition de mes premiers autobus à Chapais, j'ai profité de l'aide de celui qui me les a vendues. Il m'a guidé et je lui en suis très reconnaissant. Sa contribution a fait une grande différence. Je souhaite aujourd'hui retourner l'ascenseur à de nouveaux entrepreneurs. C'est à mon avis un juste retour des choses.

Pourquoi croyez-vous qu'il soit important pour les nouveaux entrepreneurs de faire appel à un mentor?
Pour atteindre un équilibre entre la fougue et l'expérience. La fougue du mentoré, jumelé au vécu du mentor, ça peut être très bénéfique! D'autant plus que même les meilleurs athlètes ont besoin d'un coach.

De votre point de vue, quelles sont les principales forces d'un bon chef d'entreprise?
Il faut être patient, faire changer les choses graduellement et prévoir à long terme pour éviter les changements de caps trop brusques! Une entreprise, c'est comme un bateau, il faut avoir une vision du trajet à suivre pour éviter d'aller dans tous les sens. A moins d'un cas de force majeure, il faut savoir manoeuvrer sans secousse!

Marcel Devin

Marcel Devin est à la tête d'une entreprise solide et reconnue dans la région comme chef de file dans la fabrication de meuble en bois de grande qualité, soit Ébénisterie B.M.D.   Pourtant, au démarrage de l'entreprise en 1979, Marcel et ses associés avaient tout à prouver.  Ils arrivèrent néanmoins à percer ce qui était à l'époque un nouveau marché et, à peine dix ans plus tard, réussirent la transition d'un mode de production artisanal à un mode industriel. 

Marcel a récemment rejoint les rangs des mentors de Chibougamau-Chapais.  Selon lui, tout nouvel entrepreneur doit agir avec ardeur et passion et ne pas avoir peur de prendre des risques.

Quel est votre intérêt personnel à agir comme mentor?
Je suis tout simplement rendu à un moment de ma vie où je désire transmettre les connaissances que j'ai acquises au cours de ma carrière.

Pourquoi croyez-vous qu'il soit important pour les nouveaux entrepreneurs de faire appel à un mentor?
L'expérience du mentor est propice au développement du sens des affaires et de la capacité de résolution de problèmes.   pour ma part, j'ai connu maintes difficultés, telle la pénurie de main-d'oeuvre, et je crois que mon expérience peut s'avérer enrichissante.

De votre point de vue, quelles sont les principales forces d'un bon chef d'entreprise?
C'est quelqu'un qui démontre à la fois un leadership rassembleur, une ouverture face aux changements un souci du travail bien fait.

Jacques Nadeau

Jacques Nadeau est originaire de St-Félix de Dalquier en Abitibi-Témiscamingue, Détenteur d'un baccalauréat  en génie civil de l'Unversité Polytechnique de Montréal, il débute sa carrière à Amos. Il est ensuite embauché pour la compagnie experte en travaux de génie civil Blais Langlois Inc. à Matagami ou il lui sera affecté aux différentes phases de construction des infrastructures hydroélectriques au Nord-du-Québec. En 1995, il devient actionnaire de la compagnie et participe à la mise en place d'une nouvelle succursale à Lebel-sur-Quévillon. En 2003, il occupe la fonction de présidence de Blais Langlois Inc.       

Aujourd'hui, M. Nadeau demeure une ressource très prisée tant  par des mandats ponctuels qui lui sont confiés que par son implication au développement économique de la région Nord-du-Québec.

Quel est votre intérêt personnel à agir comme mentor?
Pour moi, il y aurait un "non sens" à ma vie si je ne peux pas transférer mon expérience, mon savoir et mes connaissances à la génération future. C'est de "donner au suivant" en quelque sorte, donner ce que l'on a reçu.

Pourquoi croyez-vous qu'il soit important pour les nouveaux entrepreneurs de faire appel à un mentor?
Étant moi-même entrepreneur, j'ai connu ce que c'est l'isolement. Un mentor c'est un confident qui est capable d'écouter et poser de questions. Puisque le mentor a un certain recul, il sera en mesure de clarifier les idées du mentoré afin qu'il puisse arriver à prendre une décision éclairée par lui-même.

De votre point de vue, quelles sont les principales forces d'un bon chef d'entreprise?
Un bon chef d'entreprise doit avoir des forces dans certains domaines et avoir le "feu sacré". Il doit savoir écouter et comprendre ses employés car ils représentent sa principale richesse. Une machine sans opérateur ne vaut pas grand chose. Il doit être capable de prendre des décisions, être rigoureux dans l'application des procédures décisionnelles, faire preuve de courage et de témérité. Il doit être travaillant et ne pas compter les heures tout en trouvant un équilibre travail-vie familiale. Il doit également être capable de se projeter dans l'avenir afin de planifier et développer son entreprise, "avoir du flair". Un bon chef d,entreprise doit "dire ce qu'il fait" et "faire ce qu'il dit".

Alexe A. Marcil

Détentrice d’un diplôme d’études collégiales en bijouterie-joaillerie de l’École de joaillerie de Québec, c’est en 2007 qu’Alexe A. Marcil saisit une opportunité d’affaires : la relève de l’entreprise MPL Craft qui devient Artisanat et créations Alexe. Elle a alors 22 ans. Depuis, Artisanat et créations Alexe a pris de plus en plus les couleurs de l’entrepreneure qui a, au fil des années, instauré un système d’informatisation des données de l’entreprise, procédé à l’agrandissement de la boutique et créé une bijouterie en 2017. Plus récemment, une boutique en ligne voit le jour au début de 2019.

Quel est votre intérêt personnel à agir comme mentor?
J’ai moi-même eu recours à un mentor et je me souviens des échanges que nous avons tenus ensemble tout au début de mon parcours d’entrepreneure. J’y puise encore des réponses face à certains de mes questionnements actuels. Aujourd’hui, je constate l’importance que le mentorat a eue au sein de mon parcours entrepreneurial. Mon cheminement en affaires m’amène à vouloir partager, mettre à profit mon expérience et offrir un accompagnement auprès des entrepreneurs. Je souhaite également contribuer au développement économique de la région.

Pourquoi croyez-vous qu'il soit important pour les nouveaux entrepreneurs de faire appel à un mentor?
Parce qu’on ne connaît pas tout. Il est judicieux de recourir à une personne d’expérience pour faire face à nos faiblesses et trouver nos propres réponses.

De votre point de vue, quelles sont les principales forces d'un bon chef d'entreprise?
Se connaître autant pour ses forces que pour ses faiblesses. Rester objectif le plus possible. Il est important d’aller chercher de l’aide même si on croit ne pas en avoir besoin et savoir s’entourer des bonnes personnes, car on apprend toujours!